Plein les yeux, plein la tête. Les entrepreneurs doivent se rendre dans le Nord pour y découvrir les occasions d’affaires de la région Nov 30, 2021
Par Geoff Kirbyson
Un déplacement au Nunavut qui en vaut la peine
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Demandez à Todd Burns. Le PDG de Cypher Environmental, une entreprise de Winnipeg proposant des produits écologiques de stabilisation des routes et d’élimination de la poussière, a reçu le mandat d’une société minière de construire quelques routes à Rankin Inlet il y a quelques années. Il a immédiatement su qu’il y retournerait.
« Je me rendais à l’aéroport après une réunion à la mine et nous avons vendu nos services à l’aéroport ce jour-là. », raconte-t-il.
« Il y avait d’incroyables occasions à saisir, dans le Nord. Toutes les routes y étaient encore non pavées. Mais ce n’est qu’une fois sur place que j’ai constaté l’ampleur des possibilités. Il y a des infrastructures en place et des gens de toutes ces collectivités qui partagent des besoins communs. Je me suis dit que si nous arrivions à surmonter les défis associés au transport de nos produits dans la région et que nous prouvions qu’ils étaient rentables, tout le monde y gagnerait. »
Des dizaines de collectivités au Nunavut et ailleurs dans le Nord sont pourvues de pistes d’atterrissage et pratiquement aucune d’entre elles n’est pavée. Ces pistes nécessitent toutes des méthodes de contrôle de la poussière et des produits de stabilisation.
« Il s’agit là d’une occasion en or pour nous », poursuit-il.
(Pour les néophytes, la poussière représente un problème de sécurité dans les aéroports puisqu’elle peut se loger dans les pièces mobiles et entraîner des problèmes de visibilité. Et la présence de poussière qui s’envole indique qu’une partie de la piste est littéralement emportée par le vent et qu’elle devra être remplacée un jour ou l’autre.)
Mariette Mulaire, présidente-directrice générale du World Trade Centre affirme qu’en concentrant la majorité de leurs efforts sur le marché américain, plusieurs entreprises du Manitoba ratent de belles occasions de revenus générés par les nombreuses occasions favorables au Nunavut. En fait, les entreprises des autres régions, y compris le Québec, ont entrepris de faire des affaires dans ce territoire avec beaucoup plus de vigueur que certaines de leurs homologues manitobaines. « Une partie du problème dans la province timbre-poste réside dans le manque de vision », déclare-t-elle.
« Nous prenons les moyens nécessaires pour élaborer la stratégie dont nous avons besoin. », ajoute‑t‑elle.
L’un des défis auxquels font face les collectivités du Nord est de trouver les bons profils pour pourvoir le nombre croissant de postes vacants. Colleen Smook, mairesse de Thompson, affirme que le recrutement constitue le plus important casse-tête, pour elle comme pour les autres promoteurs de la ville.
« Lorsqu’ils débarquent ici, les gens adorent l’endroit. C’est un bel environnement pour élever une famille, notamment parce que nous offrons une excellente qualité de vie ».
« Notre système d’éducation est inégalé. Notre programme de fanfare à l’école secondaire a fait le tour du monde. », conclut-elle.
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